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Shoot and Kill
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Shoot and Kill
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23 septembre 2005

Collision (Crash), 2004, Paul Haggis, USA

collision

Synopsis :
Le destin croisé, ou non, de plusieurs personnes dans un Los Angeles plu intolérant que jamais.

Paul Haggis a la côte depuis le succès public et critique de Million Dollar Baby. Ca lui a peut-être donné la grosse tête, le fait est qu'il écrit et réalise ce Collision plutôt ambitieux tentant de rassembler toutes les formes de racisme et de préjugés afin de montrer que tout n'est pas blanc ou noir (il y a des chinois aussi). Dommage que son projet se retourne contre lui-même à force de trop vouloir en faire. Tout les évènements sont un peu trop téléphonés ce qui rend le film bêtement prévisible de bout en bout. Dès le début d'une scène, on sait comment se finira l'histoire avec ces personnages. Et puis peut-être qu'un film choral de plus (genre que j'adore) à Los Angeles n'était pas la meilleure solution, surtout quand des oeuvres telles que Short Cuts de Robert Altman et Magnolia de Paul Thomas Anderson ont défriché le terrain auparavant.
Alors oui, Collision est efficace, bien huilé, Paul Haggis connait bien ses cours de scénariste mais moins ceux de metteur en scène car l'émotion qui est censée transparaitre est du coup totalement absente, sauf peut-être lors d'une séquence : celle de la fillette à la cape invisible (dommage qu'il ait eu besoin de faire un gros plan sur la boite de balles ensuite, une concession pour le grand public inutile). Et ce n'est pas en nous assénant des ralentis qui n'ont rien à foutre là et une musique horrible avec une voix féminine nous broyant la tête à grand coup de "wohohohoho yé hé hé hé yé hé hé hé" (phonétiquement ça marche) qu'on va tomber dans le panneau. En plus comment peut-on tomber dans un panneau, je veux dire, un panneau c'est debout et plat, ou alors il faudrait que le panneau soit renversé par terre et troué, là ok ce serait possible. Ou bien, je viens d'y penser à l'instant, le cerveau est une chose incroyable, il s'agit d'un panier de basket. Merci de votre attention. Ces effets insultant pour le spectateur un minimum intelligent entrainent parfois ce qu'on appelle communément le fou rire involontaire. Attention, je ne fais pas partie de ces spectateurs cyniques qui prenne une scène dramatique pour la retourner comme une crêpe en se gaussant dessus pour pouvoir cautionner sa critique avec un "regardez comme c'est nul, la preuve je me suis marré pendant le film" mais voir Sandra Bullock glisser en petites chaussettes sur son sol ciré pour faire un saut carpé (et donc muet) dans l'escalier est quand même bien fendard.
Il faut bien l'avouer, les qualités du film reposent avant tout sur les épaules des acteurs. C'est pour ça qu'ils marchent le dos voûté. Matt Dillon et Don Cheadle sont formidables. Mais ça on le savait depuis longtemps pour ce dernier.
Prochain film choral à Los Angeles : Southland Tales. Sauf qu'avec Richard Kelly (Donnie Darko) derrière la caméra et le casting qui compose le film, ça va être d'une toute autre trempe.

Trailer

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Commentaires
D
Ah mais je ne fustige pas l'idée, au contraire c'est une des rares séquences qui m'a plu. Mais le plan sur la boite après dans le magasin.<br /> Je l'ai écrit de façon assez claire pourtant.
T
Pour la boite de cartouches c'est justement très habilement trouvé. Sinon ça aurait été tros gros :)
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