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Shoot and Kill
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20 juin 2005

Mamma mia ! Porque tou aimes tout ça ?!

J'ai envie de me détendre un peu à la veille de la dernière épreuve des exams. Rien de tel que de parler cinéma donc. Avec modération évidemment. Et puis non ! On va causer neuvième art jusqu'à mort clinique du système neurovégétatif. Crève, charogne, crève !
Ici et non pas (ah si finalement, hihi c'est marrant ça, j'en parlerai à mon kiropracteur, il est turc mais je l'aime bien quand même), se trouve ce qui est communément appelé un top 20. Expliquons le principe aux âmes innocentes vierges de tout pêché et qui ne peuvent donc connaitre ce système stakhanoviste et satanique qu'est le classement en fonction de la qualité :
on prend 20 trucs, n'importe quoi, des bérets basques, des brins de paille, des flaques de vomi, des lardons, des actrices roumano-belges mais pas trop, ce que vous voulez. Et on classe de notre préféré à notre moins préféré (c'est français si je veux). En un on met donc ? Oui c'est ça. Et en 20 ? Parfait, tout le monde suit.
Sauf que bon, c'est quand même très con comme principe. Pourquoi tel film serait-il plus apte à figurer en 5ème position qu'en 7ème ? Qu'est-ce que celui-ci a de plus pour être 14ème et non pas 19ème ? Comment ça une scène de cul ? Oui bon ok. Il n'y a donc pas dans ma liste de classement à proprement parler, ce sont juste 20 films que j'apprécie énormément. De plus, je pourrais très bien en enlever 5 pour en rajouter autant (ben oui sinon ça fait plus 20) et ce, n'importe quand. Go go go !

20 - Robocop, 1987, Paul Verhoeven
Bon, j'en ai assez parlé précédemment mais il est assez important à mes yeux pour y revenir. Pourquoi je vénère ce film ? C'est tout d'abord le premier Verhoven que j'ai vu, celui qui m'a donné envie de fouiller sa filmographie, de découvrir des joyaux comme Soldiers of Orange ou Turkish Delices. Ensuite, l'ayant vu assez jeune, sa violence ultra-graphique m'a énormément marqué. Lorsque Murphy se fait littéralement déchiqueter au sol, incapable du moindre mouvement car asséné de coups de feu, j'avais été plutôt choqué. Et puis j'en redemandais. On comprend mieux le monstre assoiffé de sang et de tripes que je suis devenu.

19 - Blue Spring (Aoi Haru), 2001, Toshiaki Toyoda
J'ai déjà évoqué ce film auparavant (cf critique de 9 Souls) et pour cause : c'est le plus beau film du monde ! L'histoire ? Une bande de jeunes lycéens japonais assez rebelles (pas cracher dans la rue ou voler des craies, non non, de la vraie rebellitude à base de batte et de sang) dont le principal passe-temps consiste à tenter la mort sur le toit du lycée et dont l'amitié va s'égréner au fur et à mesure du film. Rien de bien excitant à première vue. Mais Blue Spring est visuellement magnifique, transcendé par la musique de Thee Michelle Gun Elephant et se conclue par une plus fabuleuses séquences que j'ai pu voir dans toute ma vie (courte mais.....courte). Ca ne se raconte pas, ça se déguste le son à fond et la tête rivée à l'écran. A savoir que le film est adapté du manga du même nom, paru sous le titre Printemps Bleu en France chez Tonkam.

18 - Videodrome, 1983, David Cronenberg
S'il y a bien un film à voir de Cronenberg, c'est Videodrome. Un résumé de tous ses thèmes fétiches, de ses délires visuelles, de ses débordements gores. Un film visionnaire qui plus est de par sa critique de la télévision et de la manipulation des images. Un film malade comme seuls les plus grands génies peuvent en pondre. Un film fou de par sa beauté formelle (mais invisible) et son scénario absurdement génial. Ce qui est bien avec le mot génial, c'est qu'on a beau mettre n'importe quel adverbe devant , ça marche à tous les coups : paroxystiquement génial, éffrontément génial, choufleurement génial. Pas besoin de se fouler, on crache un truc un minimum intelligent et hop, on obtient une phrase respirant à première vue l'audace et l'érudition et qui finalement ne veut rien dire. C'est aussi ça le génie littéraire.
Ah oui, Videodrome figure dans ce classement car il fallait bien un chef-d'oeuvre de SF moderne (c'était ça ou La Soupe aux Choux).

17 - L'invasion des Profanateurs (Invasion of Body Snatchers), 1978, Philip Kaufman
Remake du film de Don Siegel de 1956 dont un troisième long-métrage a été tourné en 1993 par Abel Ferrara, le film de Philip Kaufman est sûrement le meilleur des trois. Faisant partie de la catégorie, pas si restreinte que ça, des films paranoiaques américains des années 70, Body Snatchers en est un des plus beaux fleurons. Une ôde au stress et à la terreur. L'original était un des nombreux films fantastiques indirectement anti-communistes qui pullulaient au début de la guerre froide. En 1978, tout ça est bien fini, on cherche juste à faire peur. Et en déplaçant l'intrigue d'une petite ville du midwest à San Francisco, le sentiment d'oppression est paradoxalement plus grand, et donc la terreur aussi. Donald Sutherland est vraiment impressionnant et reste pour moi un des meilleurs acteurs de la fin du siècle dernier. Assisté par un Leonard Nimoy inquiétant (mais pas tant que le pourquoi de ses oreilles pointues dans Star Trek. Pourquoi ?!) et un Jeff Goldblum débutant, il parvient à nous faire croire à cette histoire de cosses dupliquant des êtres humains pour en éliminer les originaux à un point inimaginable. Incontournable (si je le dis à chaque fois, pas d'inquiétude, j'adore ce mot).

16 - Le Dernier des Mohicans (The Last of the Mohicans), 1992, Michael Mann
Malgré mon adoration pour Le Sixième Sens (Manhunter, et un titre français merdique, un), le Dernier des Mohicans reste mon Michael Mann préféré. Peut-être est-ce dû au contexte historique ou aux magnifiques yeux de Madeleine Stowe que j'arracherais bien pour m'en faire un collier (chacun sa vision du romantisme). C'est en tout cas un des plus beaux films d'aventures qui soit (un des derniers ? Dénué de toute insipidité hollywoodienne je veux dire), parsemé d'un souffle épique faisant monter les larmes (rha ce final),  doté d'une mise en scène inspirée et ouvrant la voie vers un cinéma pur que seuls des cinéastes tels que Kurosawa, Powell ou Spielberg ont pu atteindre. A quand une édition DVD digne de ce nom en France ? Et pas ce Warner pourri véritablement insultant envers ce film. Warner, MGM (rions devant la médiocrité de l'édition de Hi, Mom !, un des premiers films de Brian De Palma, sans même une bande-annonce et sans que le titre du film soit cité sur un seul menu) et ARP, même combat.

Bon, déjà cinq de fait. Ca aura au moins le mérite de me faire passer le temps jusqu'à la fin du mois. La suite bientôt. Ou pas.

Ohlala, mais ça manque résolument de couleur tout ça ! C'est horriblement austère (ici la lune...Houston....Houston ?.....On a un problème) !

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