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Shoot and Kill
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20 juin 2005

Rendez-Vous avec la Peur (Night of the Demon), 1957, Jacques Tourneur, USA

night_demonSynopsis :
Le Dr. John Holden vient à Londres pour participer à un symposium sur le paranormal. Homme à l'esprit cartésien, il s'oppose à tout ce qui peut ressembler de près au surnaturel et veut démystifier des croyances qu'il pense désormais obsolètes. Il va pour cela enquêter sur la secte satanique de Julian Karswell et ses soit-disant démons.

Souvent considéré comme le maître de l'horreur suggestive, Jacques Tourneur a eu pour principal but de réaliser LE film de peur ultime. Il dira d'ailleurs à la fin de sa carrière qu'il n'a pas encore été fait. Et une fois de plus, je n'ai pas accroché. Après La Féline (Cat People, 1942) et Vaudou (I Walked with a Zombie, 1943), je n'arrive toujours pas à apprécier les films de ce fils de réalisateur de films muets. Principalement associé au genre fantastique, le seul film de Tourneur que j'ai réellement aimé est paradoxalement un film noir : La Griffe du Passé (Out of the Past, 1947, avec Robert Mitchum et Kirk Douglas)
Malgré toutes les qualités évidentes que possède Rendez-Vous avec la Peur (éclairages extraordinaires, intelligence du propos, formidable Dana Andrews), j'ai souvent eu l'impression que le film passait à côté de son sujet et à vrai dire, à la fin, les enjeux et les évènements ne m'intéressaient plus guère. D'ailleurs, j'en profite pour signaler quelque chose qui me tient particulièrement à coeur, quelque chose que je ne tiens pas à garder pour moi par crainte de devenir fou, quelque chose qui doit être dit, être signalé, être expulsé de ma bouche, quelque chose que mon inconscient me susurre de crier à la face du monde depuis des décennies (et ce malgré mon jeune âge, ce qui est d'autant plus remarquable), quelque chose qui ne fera sûrement pas plaisir à tout le monde et encore moins aux autres, quelque chose dont la teneur en vitamine B12 est nulle, quelque chose dont la forme est abstraite vu que c'est une phrase et pas un objet donc en fait là je divague un peu, quelque chose qui doit être en train de vous énerver vu que je n'ai toujours pas lâché le morceau, quelque chose dont vous allez bientôt vous foutre tellement ça vous saoûle de lire la même chose encore et encore et encore et encore. Et encore, et encore. Et encore.....Et encore, et encore. Et encore. Quelque chose qui ne ressemble pas à un à sous-marin soviétique et encore moins, bien qu'on puisse parfois confondre les deux, à un cendrier. Jacques a dit : "levez les bras !" Mais c'est faux, arrêtez de croire tout ce qu'on vous dit ! Eteignez votre téléviseur, la radio, le four parce que là le poulet il crame quand même un petit peu. Oui mais non. C'est pas ça que je tenais à dire, mince. Ah voilà, j'ai dit "guère" au-dessus et ça m'a fait penser à la guerre, et donc je tenais à dire que c'est pas bien, il faut pas la faire la guerre, c'est dangereux. Enfin quand y a de l'argent en jeu, ok ça va, mais sinon non, faut pas la faire.

Une expression revient souvent lorsque les personnes qui connaissent Tourneur regardent le Night of the Demon : "Mais qu'est-ce que vient faire ce monstre en caoutchouc sur roulettes et animé par des paraplégiques empaillés dans ce film ?" A la base, le démon ne devait pas apparaitre à l'écran. On est dans le domaine de la suggestion oui ou merde ?! Merde ? Ok. J'ai les noms. Mais Columbia insistant pour qu'on le voit à plusieurs reprises, Tourneur a accepté à contre-coeur. Beaucoup trouvent que ça détruit le potentiel d'épouvante du film (ben ouais quoi, les streums en papier mâché c'est pour Roger Corman et son équipe) mais c'est ce qui fait le charme d'un film qui oscille en permanence entre grosse série B et superprod hollywoodienne.Pour la petite histoire, Tourneur et Charles Bennett (scénariste de son métier, également sur Les 39 marches ou L'homme qui en savait trop) avaient semble-t-il décidé de ne pas montrer un seul plan du monstre. C'était sans compter sur le producteur Hal Chester (la série des film Joe Palooka et Beast from 20.000 Fathoms). Chester a non seulement demandé à ce que Tourneur shoote des plans du démon mais surtout, il a veillé à ce que ceux-ci soit utilisés au maximum, voir même plusieurs fois, dans le montage. De plus Tourneur n'a jamais caché que son expérience sur des films à tout petit budget avec Val Lewton lui avait énormément appris en termes de mise en scène et de ce qu'il convenait de montrer ou pas pour atteindre  l'effet recherché.

Cadeau, parce que c'est toujours amusant à lire, les taglines (aka phrases d'accroche sur les affiches) d'époque :
- Horror! Most terrifying story the screen has ever told!
- Chosen... singled out to die... victim of his imagination or victim of a demon?
- Sceptical? Don't make up your mind till you see this masterpiece of the macabre!
- Terrifying!! All the Dark Forces of Black Magic ... Hurled Against a Man And a Woman who Dare To Scoff!
- What horrific fate will befall those who defy the Night of the Demon

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