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Shoot and Kill
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20 juin 2005

The Taste of Tea (Cha No Aji), 2004, Katsuhito Ishii, Japon

tasteteaSynopsis :
Les destins croisés de la famille Haruno, qui vit dans une petite ville isolée dans la montagne. Hajime, lycéen timide, est amoureux d'une nouvelle camarade de classe. Pour elle, il va devenir un as du jeu de go. La petite Saichiko, huit ans, voudrait faire disparaître son double géant qui semble la surveiller derrière son dos. La mère, Yoshiko, dessine des films d'animation et va rencontrer le succès sur le tard. Son mari, Nobuo, pratique l'hypnotisme. Le grand père excentrique amuse tout le monde. Enfin, le frère de Yoshiko vit plusieurs rencontres étranges, ou en invente une partie, tellement elles sont difficiles à croire. Il est déprimé suite à une rupture et accepte de faire le mixage d'un disque que veut enregistrer son frère. Ce dernier travaille dans l'animation mais veut s'amuser avec cette chanson idiote, qu'il va enregistrer avec Yoshiko et le grand père.

Après Shark Skin Man and Peach Hip Girl (1998) et Party 7 (2000) où Katsuhito Ishii se la jouait Tarantino du pauvre (déjà que le vrai, c'est pas folichon, ceci est de la provoc gratuite, ne pas faire suivre, merci) meets Kitano, The Taste of Tea est vraiment la dernière chose à laquelle je m'attendais de sa part. Même si Party 7 était tout de même un minimum sympatoche, Ishii était pour moi confiné dans un style exhubérant et sans véritable identité propre. La partie en animation de Kill Bill, aussi réussie soit-elle, en est une preuve flagrante (c'est lui qui s'est occupé du design). Alors là, virage à 180°. Le film prend son temps, tout en restant prenant et pas ennuyeux pour un sou, avec beaucoup de plans-séquence quasiment improvisés par les acteurs, de plans-fixe au cadrage millimétré pour qu'on puisse les disséquer de long en large sans trouver de faille. Utilisation de CGI, de séquence d'animation, tout ça au service du film. En résulte une certaine fantaisie palpable du début à la fin. On suit les historiettes de cette famille apparemment hors-norme, mais finalement pas tant que ça, avec intérêt. Historiettes car on est ici dans le domaine de l'entre-deux (comme le précise si bien le producteur du film), on ne voit donc pas les grands moments de la vie des personnages mais ces petites choses qui font notre épanouissement (pas sûr que le mien soit réel par contre). Ces détails sans importances que l'on vit au quotidien.
Porté par des acteurs remarquables, The Taste of Tea vire presque au sublime. Entre Tadanobu Asano, plus charismatique en soulevant son sourcil droit que dix Pacino battant des bras dans tous les sens, Satomi Tezuka, le grand-père fantasque et fou-fou qu'on a tout de suite envie d'avoir chez soi, Maya Banno, la gamine rêveuse et qui cherche à comprendre le monde, et toute une gallerie de personnages hauts en couleur (joueur de base-ball complètement timbré, Susumu Terajima, décidément partout, en yakuza coiffé d'un étron, des fans de cosplay, un danseur contemporain), on peut dire qu'il y en a pour tout les goûts (et Dieu sait que cette phrase est banale, oh que oui).
Un petit bijou donc, à voir et plus vite que ça. Allez là !

Trailer
Ze scène of ze film ! Pour vous, en exclu.
Et les sous-titres qui vont avec

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