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Shoot and Kill
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Shoot and Kill
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24 octobre 2005

Les soldes continuent.

On va pas changer une équipe qui gagne (autrement dit, mon cerveau lymphatique et mes deux bras robustes). Pour expédier/torcher une critique en 5 lignes, c'est par ici.
Et de façon pertinente en plus. Ah mais si.

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Moi, toi et tous les autres (Me and You and Everyone We Know), 2005, Miranda July, USA

Un film indié US de plus tablant sur des persos frustrés/losers/marginaux, des petits extraits de vie cocasses flirtant parfois avec le politiquement incorrect (même si on n'est pas encore chez Todd Solondz) pour qu'on perçoive mieux la détresse de tous ces exclus. Et pourquoi je me fais avoir à chaque fois moi ? Je suis faible, trop faible. Je vais finir par accepter ce stage commando en Dordogne. Faut dire que Miranda July possède un véritable talent pour mettre en valeur ses personnages, les rendant vraiment chaleureux. On voit qu'elle les aime et ne les prend pas de haut en utilisant ce cynisme si à la mode ces derniers temps. Et elle peaufine vraiment la mise en scène. Et elle joue formidablement bien. Et elle possède un charme fou. Et je suis amoureux.
John Hawkes m'attire moins mais plus je le vois, plus je le trouve sympathique. Et ce même quand il joue le 5ème rôle (celui du mec qui ouvre la porte au mec qui porte le colis au mec qui joue le réceptionniste).

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Les Chroniques de Riddick (The Chronicles of Riddick), 2004, David Twohy, USA

On dira ce qu'on voudra, Vin Diesel ne mérite vraiment pas toutes les critiques dont il est victime. Le fait est qu'il choisit mal ses films. Avec une meilleure direction de carrière, il pourrait devenir la nouvelle grosse star d'Hollywood. Par contre, s'il y a bien des œuvres dans lesquelles il a eu raison de s'impliquer, c'est la série des Riddick. Pitch Black était un excellent survival SF, Les Chroniques de Riddick est un incroyable space-opera comme ça faisait longtemps qu'on en avait pas vu. Des films épiques comme ça j'en veux toutes les semaines. Une grande épopée sentant parfois bon le Conan de Robert E. Howard (le final fait d'ailleurs penser au film de John Milius) et un univers qui continuera à se développer dans les deux prochains volets. Enfin si tout se passe bien vu que le flop du film au box-office a plutôt freiné les ardeurs des producteurs. En attendant, David Twohy prépare The Would Be Warrior (herois-fantasy à base de divinités nordiques) et The Break (expérimentations extra-terrestres) et Vin Diesel enchaine les navetons afin de récupérer assez d'argent pour produire lui-même les 2 autres épisodes de la saga. Il a des couilles le Vinou, j'aime ça !

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The Servant, 1963, Joseph Losey, UK

On aurait dû avoir droit à Hitler's Madman de Douglas Sirk, on a eu The Servant. Ceci s'expliquant par le fait qu'Harold Pinter, scénariste du-dit film, vient d'avoir le Prix Nobel de Littérature. Du coup, on a pu voir Papy Brion en direct live nous faire un résumé du film puisque la présentation habituelle n'avait pas été faite.
The Servant, c'est 1h50 de malaise constant, de situations tendues, de non-dit, de frustrations, de pathétisme. En se faisant engager comme majordome chez un jeune aristocrate, Dirk Bogarde va semer la confusion dans l'esprit de cet homme psychologiquement fragile. L'intrusion de sa "sœur" sera en quelque sorte le coup de grâce. Même les scènes cocasses de la seconde partie du film (le bourgeois et le majordome fumant ensemble, jouant à la balle dans l'escalier) créent un malaise palpable. Tout cela est sublimé par une photo en n&b magnifique et un sens du cadrage fabuleux.

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Les Proies (The Beguiled), 1970, Don Siegel, USA

Sûrement le meilleur film de Don Siegel et sans aucun doute le plus ambigû. Avec ce nordiste blessé et secouru par les pensionnaires d'un collège de jeunes filles sudistes durant la Guerre de Sécession (qui a cessé, ça... oh c'est naze), on aurait pu s'attendre à du grand romantisme à la Gone with the Wind mais le film prend une toute direction en disséquant la face la plus sombre de la nature humaine. Ce soldat, menteur et charmeur, qui pense être en position de force malgré ses blessures, va séduire une à une chacune des femmes (même la plus jeune de 12 ans) du pensionnat et vite comprendre que celles-ci sont encore plus cruelles et scélérates que lui, passant du statut de proies à celui de prédatrices. Clint Eastwood voulait casser l'image d'homme imperturbable et intouchable qu'il trainait depuis les films de Leone, c'est plutôt réussi. L'ambiance gothique qui se dégage du film y est particulièrement bien adaptée. Le film a été boudé à sa sortie et l'est encore aujourd'hui puisque qu'il n'existe qu'une pauvre édition en Z1 et aucune de par chez nous. Et pendant ce temps, Gladiator en est à sa 3ème réedition. Misère.

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Action Mutante (Accion Mutante), 1993, Alex de la Iglesia, Espagne

Ca y est, j'ai vu la filmographie complète de ce (pas si) gentil barbu. Et je peux affirmer que celui-ci en est un des sommets. Premier film et déjà un sens incroyable de la mise en scène. Et cette envie de faire plaisir au spectateur autant que de se faire plaisir. C'est pour cela qu'Action Mutante est un film généreux. Déjà, un commando terroriste composé d'handicapés (des frères siamois, un cul-de-jatte, un nain bossu franc-maçon communiste homosexuel, etc...) dont la ligne de conduite consiste à agresser les belles célébrités, ça pouvait que me plaire. Mais ceci n'est que prétexte à une succession de séquences toutes plus délirantes et jubilatoires les unes que les autres, pas de diatribe contre le culte de la beauté donc (contrairement au Crime Farpait). Malgré le faible budget, le film ne fait absolument pas cheap. Il parait même plus cher que ce qu'il a réellement coûté. Que ce soit l'univers futuriste de la première partie ou celui post-apocalyptique de la seconde (tourné sans aucun doute à Alameria), tout est crédible. Et puis ça n'arrête pas d'une seconde, les persos sont tous plus cons ou timbrés les uns que les autres (la "famille" de la planète Atxurias est impayable) et la dernière demi-heure est un sommet de cinéma. Farpaitement.
ACCION MUTANTE !

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Commentaires
H
dantonku :sournois:
D
M'en fous, je laisse.<br /> Ca fait plus underground.
D
Une voyelle s'est tapée l'incruste au dernier moment, saloperie.
A
Almeria mon cher Flicht.
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