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Shoot and Kill
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Shoot and Kill
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23 octobre 2005

The Devil's Rejects, 2005, Rob Zombie, USA

devil

Synopsis :
La suite des bucoliques aventures d'une famille de serial-killer.

Il y a encore 3 ans, j'aurais pas misé un kopek sur Rob Zombie en tant que réalisateur. Puis il y a eu House of 1000 Corpses, qui n'était pas le sommet horrifique annoncé mais comportait tout de même son lot de séquences jubilatoires. Le film était simplement handicapé par un scénario linéaire et plutôt bateau (des jeunes gens débarquent dans une maison sordide avec une famille bizarroïde, ouhlala). Avec The Devil's Rejects, changement de registre. Le premier se focalisait sur les ados décimés un par un, celui-ci se concentre sur la famille en elle-même. Robby renforce l'ambiance seventies poisseuse et le côté brut de décoffrage avec une mise en scène funky (suffit de voir les transitions vintage, yeah !) et une bande-son vraiment excellente à base de standards des 60's/70's (Allman Brothers, Lynyrd Skynyrd).
Le début annonce la couleur en montrant l'assaut de la police sur la maison des gentils tueurs avec fusillade et tout le toutim : arrêts sur images, dialogues déjantés, violence sèche. Esthétiquement, on a le droit une sorte d'hybride entre Texas Chainsaw Massacre et un clip MTV, ce qui ne m'a pas dérangé outre-mesure pour une fois. Le film narre donc la virée/fuite de deux membres de la famille (le frère et la soeur) à travers des paysages arides et le père/clown qui tente de les retrouver après avoir vu les infos. Multiplicité des lieux = plus de possibilités que pour le premier volet donc. Et cela sert réellement le film le transformant en un road-movie surréaliste et malsain. Aucun des personnages principaux du film n'a de sens moral, que ce soit le marshall ou les tueurs. Ca fait du bien de voir un film avec des persos plein de vice, arides et qui sentent le sang et la sueur. The Devil's Rejects cède parfois à la surenchère de violence gratuite avec humiliations et tortures en tout genre, surtout pendant la partie se déroulant dans le motel, mais se renouvelle au fur et à mesure du film grâce à un scénario nous bringuebalant d'un lieu à un autre, ce qui chasse tout ennui. La famille trouvera alors plus dingue qu'elle dans un avant-final (qui se situe comme son nom l'indique avant le final, mais après l'antépénultième final) de haute volée.
Le casting est assez ahurissant avec une grosse brochette de gueules burinées : Sid Haig en clown psychotique, William Forsythe plus habité par son rôle que jamais (ce mec est dingue), Ken Foree heureux d'être là (et nous de le voir), Geoffrey Lewis en grande forme, Danny Trejo (vice-président du club des rasés au chalumeau), Michael Berryman hélas sous-exploité, Matthew McGrory (qui est décédé il y a peu, RIP mon grand). Et on a plein de références au Marx Brothers en plus ("Fuck Groucho !"), si ça c'est pas la preuve qu'on est devant un bon film.
Si Rob Zombie arrêtait la musique pour se consacrer uniquement au cinéma, je serais plutôt heureux. Surtout qu'il y a un peu de Peckinpah dans ce qu'il fait.

Trailer

Chinese, Japanese, dirty knees, look at these !

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Commentaires
M
Excellente suite, beaucoup plus originale que le premier opus car prenant à contre-pied tout ce qui paraissait classique et déja vu, ici les flics débarquent en masse chasser du psychopathes, fini les ptit jeunes paumés dans les bois. J'avoue, je meserai fait séduire et tuer par Sherry Moon Zombie.
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