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Shoot and Kill
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18 août 2005

Bilan Coréen - Part Four A : les plus que sympathiques

Hé ben, ça faisait un bail. Alors c'est quoi donc les plus que sympathique ? Et bien ce sont des films qui sont sympas mais plus. Plus avec le S non muet. Sinon je vois pas trop ce que ça voudrait dire, déjà que là c'est limite alors sinon, je vous dis pas...

2424_2002_01_t32424, 2002, Lee Yeon-wu
Bon j'aurais bien fait le coup du "il ne faut pas confondre le titre avec l'année de production" mais je l'ai déjà fait avec 2009 : Lost Memories et comme je suis pas du genre à me répéter (ou si peu), je m'abstiendrai. 2424 (à ne pas confondre avec l'année de production ahahahahahahah) est, comme l'affiche le montre à la perfection, un drame intimiste assez touchant sur deux hommes vivant dans un carton. Chose drôle, le premier s'habille tout le temps en costard-crav...oui ok je me suis trompé mais ça peut arrivé à tout le monde. 2424 (à ne pas confondre avec l'année de production ptdr) est une comédie déjantée, car sans pneus, où une jeune équipe de déménageurs peu expérimentés puisque jeunes va avoir fort à faire avec des gangsters et des flics en civils ayant eu la bonne idée de se grimer en....déménageurs ! Fou ça ! On se marre beaucoup, ça tombe bien, c'est une comédie. Basé sur les quiproquos, 2424 (à ne pas confondre avec l'année de production lolmdr) va à 100 à l'heure. En plus en carton c'est super balèze. Même avec des roulettes.


Antarctic Journal, 2005, Im Pil-seongantarcticjournal_2005_01_t2

Début du film : paysages polaires somptueux, musique glaciale, des hommes en expédition. On pense bien sûr à The Thing, surtout quand le fantastique fait son apparition, mais on se trompe lourdement. Je mets "on" comme ça je me sens moins seul. Antarctic Journal est avant tout une formidable aventure humaine. On suit avec grand intérêt la longue marche de ces 6 hommes devant lutter contre la faim, le froid et la folie (trois F et j'ai même pas fait exprès !) cherchant à atteindre le P.O.I. : Point of Inaccessibility aka le point le plus à l'intérieur des terres de l'antarctique, là où seulement une poignée d'hommes ont déjà posé le pied. J'ai parlé de fantastique donc puisqu'à plusieurs reprises on est confronté à des visions assez étranges (un oeil dans une glacière, une main sortant du sol) mais au fur et à mesure que le film avance, on se rend vite compte que tout cela n'est que le reflet de la folie qui s'empare de certains des hommes de l'expédition. La musique de Kenji Kawai colle parfaitement à l'atmosphère (même si ses habituels débordements nauséeux se font parfois entendre) et est une des nombreuses raisons pour lesquelles Antarctic Journal est un film dont on ne sort pas indemne.

betonmydisco_2002_02_t2Bet on my Disco, 2002, KIM Dong-won
Les coréens sont toujours très bons quand ils font des films sur les 80's de leur pays natal. Conduct Zero ou le second sketch de No Comment en sont des preuves flagrantes. Bet on my Disco n'échappe pas à la règle et permet à toute une gallerie extravagante de personnage de s'épanouir au beau milieu de cette époque. Pour les gens intuitifs (et qui savent surtout lire un titre et regarder une affiche), oui il va y avoir de la danse et oui, de la danse disco. Formidable ! On en demandait pas temps. Pong-pal est ses deux amis doivent remporter le disco contest annuel du cabaret de leur ville pour permettre à sa soeur de quitter son job, job qu'elle occupe pour rembourser les dettes de son père envers le patron de ce dit cabaret. Problème : ils ne savent absolument pas danser. Bon ça a l'air un peu concon comme ça (ça l'est parfois en fait) mais le film ne cède pas à la facilité et croque des personnages très intéressants aux relations plus que touchantes. Le père de Pong-pal en est le parfais exemple. Oui ok, je vais parler de la chose que vous attendez tous : the annual disco contest ! Hé bien c'est un grand moment, hilarant et euphorisant (de même que les séances d'apprentissage avec le prof efféminé. Oooooooh le cliché....pouet).

A Bittersweet Life, 2005, Kim Jee-woonbittersweetlife_2005_02_t2
Déjà parlé, déjà dit du bien. Je rajouterai simplement que sans Old Boy, ce film, et d'autres également, n'auraient certainement pas vu le jour. Que ce soit d'un point de vue esthétique ou scénaristique. les similitudes sont troublantes mais jamais négatives pour le film de Kim. Old Boy a véritablement changé la donne en Corée du Sud. Park Chan-wook ne fait heureusement pas partie de ces personnes qui aiment se répéter et user un filon jusqu'à la corde. En effet, son dernier film (Sympathy for Lady Vengeance) n'a apparemment rien à voir, que ce soit au niveau technique ou artistique avec Old Boy, beaucoup de personnes se sont même demandées si c'était bel et bien Park qui réalisait. C'est assez important à signaler. Donc je le signale. Voilà c'est signalé. Pour toute personne désirant un autre signalement, je leur dirai 1m80, 67 kilos, blond, salopette, manchot. Et ce n'est pas discutable.
Ah oui et pour lire tout le mal que j'en pense pas, c'est ici.




champion_2002_01_t2Champion, 2002, Kwak Kyung-taek

Décidément, 2002 est une année faste pour la Corée du Sud (contrairement à 2004). Champion est le 4ème film de Kwak, il succède à Friends, un des plus grands succès de tout les temps au pays du matin calme. Même si je respecte énormément ce dernier, je lui préfère Champion, plus "chaud", plus généreux. Le film retrace l'histoire vraie de Kim Deuk-goo, boxeur coréen issu d'un milieu défavorisé qui mourut sur le ring en 1982 en combattant le champion mondial en titre. Oh mince, j'ai raconté la fin, tant pis, c'est ça de manquer de culture générale. Il y a un truc que je n'ai jamais compris : je déteste la boxe, je trouve ça inintéressant au possible, mais les 3/4 des films que j'ai vu traitant du sujet m'ont passionné au plus haut point (Gentleman Jim, Fat City, Raging Bull, When we were Kings, Bullet Ballet, Ali). Les noms des réalisateurs n'y sont certainement pas pour rien, a chaque fois on a à faire à des gens à l'univers bien marqué et au talent indéniable (Walsh, Huston, Scorsese, Tsukamoto, Mann). Kwak fait désormais partie de ceux-là, ce qui est un énorme honneur de ma part, t'as intérêt à le mériter mec.

conductzero_2002_01_t3
Conduct Zero aka No Manners , 2002, Cho Geun-shik

2002 again. 80's style again. Conduct Zero est sûrement le film le plus nostalgique de toute cette vague. Le début peut laisser pantois : gigantesque baston à grand coup d'effets numériques (réussis pour une fois) mais c'est juste un délire que s'est octroyé le réalisateur pour surprendre les spectateurs. Mais surtout pour amener la mythologie du héros dont le personnage principal (intérprété par Ryu Seung-Beom) est "victime" alors qu'il n'est qu'un loser pas très intelligent qu'on ne verra jamais se battre. Jouant les durs pour se faire respecter, il va tomber amoureux d'une fille plutôt sage et gentille : comment c'est trop la honte pour lui ! Son comportement va donc changer au fur et à mesure du film pour conquérir le cœur de la demoiselle. Un bonheur de film, entrainant, cool et fun. Et si c'est fun, c'est bien.


dharmatoseoul_2004_01_t1Dharma to Seoul aka Hi, Dharma! 2, 2004, Yuk Sang-Hyo

Attention les moines déjantés sont de retour ! Scénario basique pour gags à la pelle. Les moines décident d'aller en pélerinage sur le temple d'origine de leur défunt maître, à Séoul ; mais arrivés là, ils se retrouvent face à un entrepreneur qui a les droits sur la construction d'un immeuble en lieu et place du temple... Alors à votre avis ils vont faire quoi ? Hein ? Celui qui répond "aider l'entrepreneur à détruire le temple" a le droit de se couper une jambe au couteau à beurre. C'est un film coréen, c'est une comédie, il y a un conflit avec des grands pontes donc...donc...il va y avoir des gangsters ! Waouh, fallait y penser ! Niveau séquence d'anthologie (encore ?!) on est servi : le triple-défi moine/gangster avec concours de Karaoké/duel de hoola-hoop/je me rappelle plus du dernier ; le moine qui gagne au loto... Le premier volet a été un des plus grands succès coréens de ces dernières années mais celui-ci n'a pas suivi son prédécesseur, dommage vu que je le trouve supérieur. Mais ça fait longtemps que les producteurs coréens ne m'écoutent plus, faut pas s'étonner après...


Father and Son : The Story of Mencius, 2004, Kim Ji-yeongfatherandson_2004_02_t1
On entre là dans la comédie grasse et lourde au pitch simpliste prétexte à une pléthore de gags plus ou moins drôles, mais là ça tombe bien : plus souvent plus que moins. Truc achète un appartement pour que son fils se rapproche du lycée dans lequel il vient d'être accepté. Pas de bol, son voisin de palier est un gangster , appellé Machin (enfin c'est moi qui l'appelle machin) dont la nièce partage la même classe que le fils de Truc. Les deux ados vont se lier d'amitié (mmmh... seulement d'amitié ?), ce qui ne va pas plaire à Truc et Machin. Je me permet de donner des noms français (Truc et Machin donc, très répandu dans le Nord Pas-de-Calais) vu que j'ai totalement oublié leurs véritables patronymes mais de toute façon, qui s'en soucie. Joh Jae-hyun (qui incarne Truc) a  une carrière assez particulière puisque naviguant entre film d'auteur extrémiste (acteur fétiche de Kim Ki-duk) et comédies mainstream lourdingues. D'ailleurs, Kim Ki-duk fait un caméo dans le film sous forme d'emballage cadeau, incroyable mais faux !

Vu que je suis un mec vraiment trop sympa, un extrait de la musique d'Antarctic Journal : waouh !

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