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Shoot and Kill
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29 juillet 2005

Tire Encore si tu Peux! (Se Sei Vivo Spara!), 1967, Giulio Questi, Espagne/Italie

tireencore

Synopsis :
Laissé pour mort, le mexicain Django renait de ses cendres grâce à deux indiens. Ceux-ci désirent l'aider à retrouver ceux qui l'ont trahi et fondent son or pour en faire des balles. En arrivant dans un étrange village, il va avoir la surprise de constater que ceux-ci ont été pendu par la population locale. Peu importe, il doit utiliser ses balles d'or avant de quitter la bourgade, peu importe leur utilisation.

Un jour débarque Giulio Questi, inconnu au bataillon, n'ayant jamais réalisé de westerns, et ça donne Se Sei Vivo Spara!, un des plus beaux fleurons du genre. Considéré comme culte par tout un bataillon de cinéphages en goguette, le film a été reconstitué pendant de longues années par des fanatiques recherchant toutes les copies disponibles pour en extraire les scènes inédites. Et voilà comment d'une version d'1h30, on arrive à quelque chose de près de 2h. Auparavant sorti en 86 dans une version dégueulasse plein cadre et cut, Seven 7 a la merveilleuse idée de nous proposer la version intégrale dans sa collection western spaghetti (avec entre autre et surtout Le Retour de Ringo de Duccio Tessari).
Proposant une structure assez banale avec malgré tout quelque flash-backs/flash-forwards dynamisant l'ensemble, Django Kill! (titre US) se focalise surtout sur l'ambiance et les personnages. Baroque, grandiloquent, violent, surréaliste, extrémiste, on se demande parfois jusqu'où le film va aller. Si à cela on ajoute un Tomas Milian possédé, comme toujours en fait, on atteint là des sphères majestueuses. Enfin majestueuses....sachant que vont se succéder les pires crasses, les pires vilennies, les pires méfaits que peut commettre un être humain, on est quand même loin de la majestuosité telle qu'on veut bien l'entendre. Angélique par exemple c'est majestueux (pardon, ringard), des papillons virevoltant au milieu des champs, c'est majestueux, il faut cependant signaler que cela est plus que subjectif et si après tout des gens trouvent majestueux un corps disloqué coupé en deux dont les boyaux s'écoulent, grand bien leur fasse.. Des hommes se battant pour extraire à main nue des balles en or du corps d'une personne encore vivante, un indien scalpé en gros plan, un viol homosexuel menant au suicide, de multiples pendaisons, un homme mourrant au milieu des flammes et recouvert d'or fondu. Il faut le voir pour le croire et ça tombe bien je l'ai vu donc je le crois. Mais si je le crois sans l'avoir vu, en suis-je pour autant un pêcheur ? Suis-je perverti ? Ces questions me hanteront jusqu'à la fin des temps. Peut-être qu'en brûlant mon Bescherelle....
On a également le droit à des scène tout droit sorties de film d'horreur (l"intro avec Django rampant au sol tel un zombie, encore lui torturé à l'aide chauve-souris et d'iguanes) accompagnées par une musique étrange et insidieuse. Si vous trouvez vous aussi que je m'exprime plutôt mal, que mes phrases sont tout sauf bien tournées, que le vocabulaire que j'utilise est digne d'un hamster de 6 mois, que ma ponctuation est mal placée, que je suis mal coiffé, que je sens la transpiration, qu'il pleut dehors, que la télévision c'était mieux avant ou que les fruits de mer c'est meilleur avec du citron, et bien je vous donne raison. Oui, je suis tombé bien bas.

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