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Shoot and Kill
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4 juillet 2005

Bilan Coréen - Part Two : les regardables puis oubliables

mrarrogant_2004_01_t100 Days with Mr. Arrogant, 2004, Shin Dong-Yeop
Et revoilà une CRC de plus ! Avec sa petite variante habituelle (ici on a une fille qui à cause d'un pari doit servir le bellâtre de service pendant .... 100 jours, bravo), son duo que tout oppose mais qui finalement va terminer ensemble, ses gags gros comme du ZAZ et ses sentiments exacerbés comme du Virginia C. Andrews. Etonnant non ? Alors bon, ça se laisse regarder tout en s'empiffrant de tranches de brioche tartinée de Nutella (c'est une proposition, rien ne vous empêche d'inventer vos propres recettes) puis on passe à autre chose. La toute dernière scène du film est toutefois bien trouvée et parodie légèrement le happy-end habituel.







Byeol, 2003, Jang Hyung-Ikbyul_2003_01_t
Ah, voilà un film avec une histoire qui sort assez de l'ordinaire pour intéresser un minimum le spectateur. Par rapport au reste de la production coréenne bien sûr.
Accusé à tort d'avoir renversé une fille en conduisant ivre, Yeong-Woo se voit proposé par son entreprise une mutation dans le coin le plus paumé possible; malgré le charme de la montagne qui le prend, il n'arrive pas à oublier Su-Yeon, une fille qui lui a posé un lapin le jour de son incident. Byeol se déroule donc la plupart du temps dans la petite station météo assez reculée où vit Yeong-Woo, incarné par Yu Oh-Sung, un des meilleurs acteurs coréens actuels (Beat, Attack the Gas Station!, Friend, Champion). C'est parfois joli, souvent ennuyeux mais la sincérité qui s'en dégage fait que l'on ne peut détester ce film. On peut cependant totalement s'en foutre. Et c'est mon cas.

face_2004_02_tFace, 2004, Yoo Sang-Gon
Des ossements sont retrouvés à divers endroits, ceci empêchant de découvrir leur point commun. Hyu-Min, reconstructeur de visage, est désigné pour donner un nom aux victimes à l´aide de leur crâne. Sa fille est hospitalisée à cause d´une transplantation cardiaque et en plus il y a des fantômes. Mais où va le monde ?   
Ca démarre avec une scène gore où un mec encapuchonné (sûrement le grand méchant, ahah) sort chirurgicalement le coeur de la poitrine d´une jeune femme forte charmante ma foi. Du coup elle meurt, étonnant. On se dit, ouais bon, c´est un serial-killer, il va en tuer d´autre, et ils vont l'attraper et ils vont se bourrer la gueule à coups de thé à la myrtille. Que nenni. C'est beaucoup plus compliqué que ça.
Alors les fantômes...enfin LE fantôme...non LA fantôme. Au début j´ai pas vraiment compris ce que ça venait faire là. On a le droit aux habituelles tentatives de "spectators jumping" (en anglais ça donne bien), ouah elle apparait dans le miroir, argh une ombre, prout elle surgit de nulle part. Bon ça marche quand même, la preuve j´ai eu bien les boules tout seul dans mon grenier sombre et sordide. Ah oui, en fait à la fin j'ai toujours pas compris le pourquoi du comment.
La construction du film est inhabituelle, on a pas un meurtre puis enquête puis on attends le meurtre suivant parce que le film dure quand même 2h et re-enquête, etc... Non là tous les meurtres ont été commis avant. Autre intérêt, ça se passe dans le milieu hospitalier, ça arrive pas souvent donc ça se fête (hop champagne).
Ah et au fait mais qu'est-ce donc qu'un reconstructeur de visage ? Ben vous avez déjà dû en voir dans d´autres films, ce sont des gens qui, à l'aide d´un crâne, remodèlent la structure du visage avec de la glaise, et ce à fin d´identifier la personne concernée au cas où elle veuille récupérer son crâne. Ca aussi ça change un peu du flic en imperméable ou du gars casse-cou qui saute partout style j'ai des trampolines dans les talons et en plus il cartonne avec les filles ça m'énerve.
Ceci était une critique sans queue ni tête que j'ai retrouvé il y a peu de temps. Enfin tout ça pour dire que Face divertit plutôt bien mais fait peine à voir comparé à H ou R-Point (pour prendre un polar et un film de fantôme).

ironpalm_2002_02_t1Iron Palm, 2002, Yuk Sang-Hyo
Ce qui est bien avec les affiches coréennes, c'est qu'elles possèdent parfois un ridicule totalement assumé tout en restant un minimum esthétique (enfin ça c'est subjectif). On a Iron Palm, jeune coréen ayant abandonné son nom d'origine pour retrouver sa petite amie à Los Angeles. Son seul ami : un autocuiseur. Magnifique, je veux bien être payé pour écrire des pitchs comme ça. Le pire, c'est que c'est moins con que 80% des comédies populaires françaises sorties ces dernières années. Pourquoi Iron Palm ? Ben tout simplement parce qu'à force de mettre ses mains dans son autocuiseur, le perso principal a développé une certaine résistance au niveau des paumes. Je vous avais bien dit que c'était formidable. Une scène à retenir : le mariage à Las Vegas avec un curé fringué en Elvis. Le seul fou rire du film en fait.





jailbreakers_2002_01_tJail Breakers (No. 815), 2002, Kim Sang-Jin
J'attendais quand même mieux du réalisateur d'Attack the Gas Station. C'est quand même LE film qui a bouleversé l'industrie cinématographique sud-coréenne et influencé un paquet de comédies sorties ultérieurement. Jail Breakers est une succession répétitive d'engueulades entre deux évadés (on se croirait presque dans Bad Boys, ça fait peur) qui finalement décident de réintégrer la prison après avoir appris qu'ils faisaient parti des prisonniers amnistiés lors de la fête nationale. Ca a l'air sympa et drôle comme ça mais en fait c'est plutôt saoûlant car jamais le flm ne sait où il va. Les gags foirent la plupart du temps mais la bonne humeur des 2 acteurs principaux, Seol Gyeong-Gu (l'acteur coréen le plus important de sa génération : Peppermint Candy, Public Enemy, Oasis, Ridikozan) et Cha Seung-Won (que j'aime beaucoup : Attack the Gas Station!, Ghost House), est contagieuse et m'a empêché de totalement décrocher.

Spirit of Jeet Keun Do: Once Upon a Time in High School, 2003, Yoo Ha jeetkeundo_2004_01_t
Alors c'est ça le troisième plus gros succès au box-office en 2004 ? En France, on sait très bien que cela n'a rien à voir avec la qualité d'un film (Besson anyone ?) mais en Corée du Sud, je n'ai jusqu'à maintenant jamais été déçu par les oeuvres se situant en haut du classement des spectateurs. Grâce à Jeet Keun Do, maintenant si. D'une banalité affligeante, le film se veut le témoin d'une époque (la fin des 70's en l'ocurrence) selon le point de vue de lycéens (ouhlala, original, merci Friend) et en utilisant Bruce Lee comme catalyseur de tous les enjeux du film. Autant dire que c'est complètement loupé et qu'on se retrouve tout simplement avec une romance à deux balles agrémentée de deux combats bien fichus. 2 ! Alors que Jeet Keun Do avait été vendu là-dessus (ouais, back to old school mon cul), c'est un peu se foutre de la gueule du monde. Ma grosse déception de 2004.





spinkick02Spin Kick, 2004, Nam Sang-guk
Sorte de remake coréen de Best of the Best avec l'inénarrable Eric Roberts version Taekwondo. Schéma ultra-classique avec le championnat final, la grosse compétition avec tous les clubs du coin. On sait tout de suite à quoi s'attendre et si on est pas trop exigeant, ben Spin Kick reste tout à fait potable. Sans prétention aucune, le film vise juste à redorer le blason de cet art martial national. Apparemment, c'est plutôt raté vu que Spin Kick a fait un gros flop (70 000 spectateurs). J'ajouterai uniquement une chose sans donner véritablement mon avis puisque vous devez savoir ce qu'il en est : CTV doit le sortir en DVD à la fin de l'année. Bon, je le fais quand même : putain mais ils ont quoi dans la tête ?!






spygirl_2004_01_tSpy Girl, 2004, Park Han-Joon
On a commencé par une CRC, on terminera par une CRC. Cette fois, la fille travaille pour le gouvernement nord-coréen et a pour couverture un emploi de serveuse dans un fast-food (ils ont vraiment de la suite dans les idée à Pyongyang), lui est étudiant et va partir faire son service dans l'armée sud-coréenne le long de la frontière. Une subtile réflexion sur le conflit nord/sud ? Mouahahahah ! Et Alone in the Dark c'est une métaphore sur la transexualité chez les créatures visqueuses de 3m20 (ah merde, en fait c'est bien possible). Une seule chose à retenir et qui fait tout l'attrait du film : Kim Jeong-Hwa. Pour son jeu d'actrice formidable ? Euh...oui oui, c'est tout à fait ça...

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