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Shoot and Kill
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4 juillet 2005

Bilan Coréen - Part One : les insignifiants et/ou ridicules

Cela va consister en de micro-avis sur les films sud-coréen que j'ai pu voir. Ce premier chapitre va regrouper des "oeuvres" dont la médiocrité dépasse l'entendement. Et si vous pensez le contraire, n'écoutez pas ces gens qui disent qu'on vit en démocratie : fermez-la.

digordie_2002_01_t1Dig or Die, 2002, Ko Eun-Gi
Le sommet de ma liste (dont je parle en premier en plus grâce à cette terrible invention qu'est l'ordre alphabétique, formidable !), quelque chose que même un esprit dément n'aurait pas pu imaginer. De toute façon c'est bien simple, qui dit affiche coréenne horrible, dit film qui aurait dû rester à l'état d'idée (et quelle idée : 2 familles de cambrioleurs se disputent la distinction d'être la meilleure. Ohlala, ça va être rigolo tout plein). Ca partait pourtant bien pendant les 10 premières minutes : mise en scène stylé, acteurs cools et puis après c'est la catastrophe. Décor quasi-unique durant le reste du film sans que ce soit un huis-clos, juste un budget lamentable. C'est aussi à ça que l'on reconnait les gens doués, ils sont capables de se débrouiller avec le peu qu'on leur donne. Ah oui, le film est censé être une comédie. Sachant qu'il aligne les gags (si on peut appeller ça comme ça) pathétiques, le jeu des acteurs à base de grimaces (ahah, hilarant) et qu'on est dans la farce bien grasse mais mal fichue, on est donc bien loin du film comique annoncé. Si Jean-Marie Poiré était coréen, ça donnerait Dig or Die. Un non-film dans toute sa splendeur car non-écrit, non-réalisé, non-joué et non-pensé. Une purge.

He Was Cool, 2004, Lee Hwan-Kyeonghewascool_2004_01_t1
LE film qui m'a dégoûté des comédies romantiques coréennes. Un véritable rip-off de tout ce qui a été fait avant. Tout le début repompe allégremment les idées des "classiques" du genre (entendre par là des films datant des 2/3 années précédentes) : textes et dessins incrustées sur l'image (SMS quand les persos s'écrivent, pensées,...), écarts mangakesques (larmes, position comique quand quelqu'un tombe par terre,...) engendrant un gros côté foire du trône vu que c'est non-stop pendant 20 minutes, alors forcément on sature. Et là, d'un coup virage à 180° et drame tragique avec relation ambigûe (non là je déconne) à l'horizon. Comme tous les films du style donc. Sauf que dans ceux-ci, ça intervenait à un quart d'heure de la fin et non pas du début, trop c'est trop, j'ai fini par défoncer mon écran à coups de pied de biche (je garde les trois autres pour le dîner). Depuis, je ne crois pas avoir regardé à nouveau de CRC (retenez cet acronyme, ça évitera que je me fatigue à écrire le terme complet à chaque fois), mon masochisme ayant tout de même des limites qu'il ne serait pas convenable de dépasser.


mrbutterfly_2003_01_tMr. Butterfly, 2003, Lee Jong-Won
Mélange imbuvable de romance, d'aventure, de polar et de film de prison, Mr. Butterfly aurait pourtant pu donner un grand film. En l'état, ça reste une grosse daube. Quelque soit le genre cité auparavant, la mise en scène est la même, aucune prise de risque, aucun souffle épique, aucun suspense, aucune envie de savoir ce que vont devenir les personnages. En fait, je ne me souviens absolument pas de l'histoire du film, quelques bribes peut-être, une évasion usant d'effets pyrotechniques, des gars qui rampent dans la boue, euh.....voilà, c'est tout. Seul point positif, la présence de la sublime Kim Jeong-Eun (Spring Breeze, grand moment d'humour made in Corée).






My Tutor Friend, 2003, Kim Kyeong-Hyeongmytutorfriend_2003_01_t1
Soit-disant une des meilleurs CRC de ces dernières années (ce qui en gros signifie : calque de My Sassy Girl avec variante). Hé ben hé ben, moi j'ai trouvé ça ultra-chiant et moudugenou, tellement que j'ai dû le regarder en 5/6 fois. On a donc d'un côté la gentille fille, sérieuse, étudiante modèle et de l'autre le cancre rebelle qui galère au lycée. Celle-ci doit lui donner des cours pour l'aider. Au début : "ce mec est un abruti/cette fille est moche et conne". A la fin : "On s'aime, on est fait pour s'entendre". The End. Vous seriez gentils de pas prendre les gens pour des cons. Enfin bon, moi je dis ça mais la plupart du temps, ce scénario inhérent aux CRC en général ne me dérangent pas outre-mesure. Mais là si. Allez comprendre... 






mywifeisagangster_2001_02_tMy Wife is a Gangster, 2001, Cho Jin-Gyu
A nouveau une référence mais au niveau comédie cette fois. Alors soit je tente de détester ce que tout le monde aime pour me démarquer (c'est un peu vrai mais chut), soit ils ont tous des goûts de chiotte et que St-Marc (patron des carrelages luisants) les protège. Non mais franchement, qu'est-ce qu'on peut trouver de bien dans ce film lourdaud et chiant ? Et en plus, Gaumont ose nous sortir cette merde en DVD dans sa collection Asian Premiums. PREMIUMS ! Ainsi que le second épisode qui est encore plus merdique et inutile. Mais réveillez-vous ! Il y a quand même mieux à distribuer non ? Pendant ce temps, la filmographie de grands cinéastes comme Sabu ou Sogo Ishii reste introuvable en France (en dehors d'un Postman Blues dans une édition dégueulasse de chez Canal + pour le premier et Gojoe chez Wild Side pour le second avec une jaquette affreuse; fabuleux...).




Shiri, 1999, Kang Je-Gyushiri
Mon avis ne reflète sûrement pas les nombreuses qualités de Shiri. L'ayant visionné dans des conditions quelque peu insalubres (VF, camarade de chambrée avec qui je faisais tout, mais pas n'importe quoi hein, sauf regarder le film) et étant le premier film coréen que j'ai vu de toute ma vie, la subjectivité dont je fais preuve à son égard est peut-être pas mérité. Mais ne l'ayant pas revu depuis, il reste tel qu'il est dans mon esprit, c'est-à-dire : long, chiant, bourré de clichés, et manquant énormément d'action pour un film classé dans cette catégorie. Digne d'un direct-to-video à base de ninja US. Pourtant, avec Choi Min-Sik et Song Kang-Ho dans les drôles principaux, on est souvent sûr d'avoir à faire à quelque chose de qualité. Alors je ne vais pas trop descendre Shiri et attendre de le regarder à nouveau et dans des conditions optimales. Surtout que j'ai adoré Taekugki du même réalisateur. Cet avis ne sert donc strictement à rien. Bravo à moi.

lastwitness_2001_01_tThe Last Witness, 2001, Bae Chang-Ho
Polar à tendance historico-réaliste, The Last  Witness ne marque pas vraiment l'esprit. Il convient parfaitement à la catégorie des insignifiants, 1 heure après l'avoir vu, il n'en restait rien dans mon esprit sauf une grande trace d'ennui. La question est : 2 lignes sont-elles suffisantes pour donnes son avis sur un film ? Oui, surtout quand on ne sait absolument pas quoi dire et que l'on ne se rappelle de rien à propos du film sus-cité. Une fois de plus, ma flemme légendaire a frappé.









The Wolf Returns, 2004, Koo Ja-Hongwolfreturns_2004_01_t
Je dois bien avouer que ce qui m'a fait regarder ce film est surtout la présence de Yang Dong-Geun que j'avais adoré dans Bet on my Disco et Wild Card. J'ai vite déchanté en m'apercevant que j'étais en présence d'une pâle copie de Cops (film suédois de Josef Fares produit l'année précédente). 2004 est une terrible année pour le cinéma Coréen : peu de films intéressants et qui sortent du lot, une industrie qui s'est trop reposée sur ses lauriers et qui tourne à présent en rond. Mon enthousiasme a énormément dépéri, moi qui en bouffait à la chaine, j'ai complètement freiné là-dessus. Heureusement, 2005 est une meilleure cuvée : Another Public Enemy, Marathon, The President's Last Bang, A Bittersweet Life, Crying Fist, Blood Rain, Antarctic Journal; sans parler des films que j'attend avec impatience : Sympathy for Lady Vengeance bien sûr mais aussi Soldiers of Heaven, Welcome to Dongmakgol, The Host, le nouveau Jong Jin (Guns & Talk) encore sans titre ou encore Mr. Socrates. En espérant que 2004 était seulement un petit relâchement et pas une idée de ce que à quoi pourrait ressembler le cinéma sud-coréen dans les années à venir.


tube_2003_01_tTube, 2003, Baek Woon-Hak
M. Dionnet
, vous baissez dans mon estime quand vous osez comparer cette infâme sous-sous-merde à du McT. Tube est un ersatz de Speed sans âme et sans intérêt, totalement dénué de suspense et d'émotions. Les otages ? Mais qu'ils crèvent ! Le métro ? Ben qu'il se crashe, on s'en fout. Le héros ? Quel héros ? Bae Doo-Na ? On se demande encore ce qu'elle est venue foutre dans cette galère. Non décidément, rien à sauver. Une fois de plus, je reste dubitatif devant le choix d'Asian Stars d'avoir sorti ce film dans sa collection.

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