Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Shoot and Kill
Shoot and Kill
Publicité
Shoot and Kill
Archives
27 juin 2005

L'Eté où j'ai grandi (Io Non Ho Paura), 2003, Gabriele Salvatores, Italie

iononhopauraSynopsis :
L'été dans un paisible village du Sud de l'italie. Michele a dix ans et joue à avoir peur avec ses copains... Rien ne semble pouvoir troubler ces moments d'innocence. Et pourtant, au fond du trou, il découvre un terrifiant secret. Michel ne se doute pas qu'il est devenu le témoin d'un abominable crime qui changera le regard qu'il porte sur ses proches.

Pour tout dire, quand j'ai visionné le film, je pensais avoir le droit à quelque chose penchant fortement vers l'horreur et l'extrême violence (ce qui m'a donc donné envie de le regarder, no comment). Je rejette la faute sur ces critiques incapables de pouvoir cerner un film dans les 2 premières lignes, oui car je n'allais pas lire la suite en prenant le risque de me faire spoiler. Alors évidemment, quand on s'attend à ce que l'intrigue se transforme en vigilante-flick au détour de chaque scène, on est un peu déçu. C'est complètement stupide de ma part, bouh qu'il est vilain, il mériterait presque qu'on l'empêche de regarder la suite de Dolmen ce soir, le formidable feuilleton pour octogénaire en fin de vie. Je vais donc tenter de faire abstraction de mes à-prioris pour parler du film, vu qu'il le mérite amplement.
J'ai appris aujourd'hui même que Io Non Ho Paura sortait en France durant le mois d'août. Encore une sortie technique comme les vacances d'été en sont remplies visant uniquement à préparer la sortie DVD. Le film date tout de même d'il y a 2 ans, il serait temps de se réveiller un peu. L'intrigue se situe dans l'Italie rurale des années 70, période où le contexte politique était assez marqué par de nombreux enlèvements d'enfants. C'est à cette époque qu'ont surgi toute une vague de polars nerveux, violents et excessifs totalement imprégnés de l'atmosphère houleuse qui régnait alors et réalisés par des grands noms comme Enzo G. Castellari, Umberto Lenzi, Sergio Martino ou Fernando Di Leo (qui signa plusieurs scénariis pour Leone et Corbucci). Tirée d'un roman, lui même inspiré d'une histoire vraie, l'histoire colle au corps du petit Michele, innocent et insouciant, qui va découvrir la véritable facette du monde des adultes. Un film sur l'enfance donc, celle qu'on regrette d'avoir à jamais quitté, contre son gré qui plus est. Quand le jeune garçon découvre ce qui se cache au fond du trou (non, pas de la merde), à la peur va alors succèder la curiosité. Mais il va vite regretter d'avoir voulu en savoir plus. Tout son monde va s'écrouler autour de lui, même ses amis vont l'abandonner et ce secret (qui n'en sera pas un très longtemps mais comprenez bien que je ne vais pas en dire trop) sera son seul refuge. Le film est également un formidable hymne à l'amitié, la vraie, pour laquelle on est prêt à faire tout mais surtout n'importe quoi. Ancré totalement du point de vue de Michele, on peut alors penser à Rosemary's baby, le système permettant de créer une certaine paranoïa puisque qu'on ne sait pas vraiment comment et pourquoi les autres personnages agissent de telle façon.
Filmé dans un Scope resplendissant et magnifié par les couleurs chatoyantes des champs de blé et du ciel azur, Io Non Ho Paura est ce que l'on appelle dans le jargon des spécialistes du cinéma italien avec des enfants qui découvrent des secrets dans des trous à côté de champs de blé et en-dessous du ciel : un film techniquement super chiadé. Ce qui veut tout et rien dire en fait. Fast and Furious, c'est techniquement super chiadé et c'est aussi naze que de porter un bonnet de bain quand est curé et numismate. Comme je ne vois pas trop quoi ajouter vu que mes souvenirs sont assez lointains, je vais simplement signaler que ce cher Gabriele Salvatores a également réalisé Nirvana en 1997 avec dans le rôle principal Christophe Lambert. Ne jamais juger un cinéaste sur un seul de ses films donc...

Je n'ai pas trouvé le trailer original alors à la place vous aurez le droit à l'hallucinant trailer ricain transformant cette histoire simple et émouvante en thriller machiavélique au suspense implacable. Ridicule.
Ridicule, j'ai dit.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité