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Shoot and Kill
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Shoot and Kill
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26 juin 2005

Pourquoi j'aime bien courir nu dans les parcs pour enfants...

Non, ne cherchez pas, vous n'aurez aucune explication au sujet de la phrase d'accroche sinon que je tenais à vérifier le taux de fanatiques de presse à scandale parmis vous. Mais j'aime quand même courir le kiki au vent entre les balancoires et les tourniquets. Il se ballade de gauche à droite. Puis de droite à gauche. Des fois il tombe à cause de la force centrifuge alors je replace l'agraffe et ni vu ni connu je continue à déambuler parmis la foule qui, bizarrement, pousse des hurlements apeurés.
Ici est donc censé se poursuivre la suite de mon périple visant à expliquer le plus stupidement possible le pourquoi du comment des films que j'aime plus que les autres mais moins que les uns. Si tant est que cela puisse bien signifier quelque chose.
Je rappelle que la liste est trouvable
ici et ici et ici et aussi , mais encore par ici ou bien même . Si aucun de ces liens ne fonctionnent, la solution de secours existe et consiste à ne tout simplement pas lire ce que j'écris.

10 - Time and Tide (Seunlau Ngaklau), 2000, Tsui Hark
Je me rappelle encore lorsque j'avais séché un cours d'allemand (matière que j'adule autant sinon plus que les livres de Barbara Cartland) pour pouvoir assister à la projection du nouveau Tsui "je suis aussi à l'aise avec ma caméra qu'un technicien de surface avec sa balayette en chêne des Carpates" Hark. En ressortant, la première pensée qui me vint à l'esprit fut : "Merde, j'ai rien calé. C'était génial mais j'ai compris que pouic". La sortie locative me permit alors de revoir le film pour éclaircir tout ça. S'ensuivit alors un "ben non, toujours pas". Mais qu'est-ce que ça signifie ? Serais-je devenu stupide en regardant en boucle les 3 premières saisons d'Ultraman ? La troisième fois serait la bonne. Aussitôt après l'achat du film, j'enfilai le DVD dans le lecteur et le regardai aussi assidûment que si je devais être membre du jury d'un concours de t-shirt mouillé pour poitrines opulentes. Et là, un éclair divin me frappa et propagea son onde salvatrice dans tout ce qui devait être mon réseau nerveux, secoua ma moelle épinière et atteignit les hautes sphères cervicales : "Eureka !"
Que conclure de cette merveilleuse et chiantissime anecdote..... Tout d'abord que Time and Tide est un film exigeant, qui expose de nouveaux détails à chaque vision. L'aspect volontairement brouillon du scénario multiplie les symboles. On est devant un film d'action mais un film d'action d'auteur. Farpaitement. L'histoire du film repose sur la création de la Terre du point de vue biblique, ça déjà il fallait oser, surtout que la boucle est impeccablement bouclée dans le tout dernier plan du film. Tsui Hark a réalisé là son chef-d'oeuvre voire, et tant pis si vous n'êtes pas d'accord, LE chef-d'oeuvre du cinéma HK. Les séquences d'anthologie se succèdent à un rythme effréné (la dernière heure et tout bonnement prodigieuse) et ça expérimente narrativement et esthétiquement jusqu'à l'abstraction. Time and Tide a 20 ans d'avance sur tout ce qui se fait actuellement. C'est dit.

9 - Vorace (Ravenous), 1999, Antonia Bird
Antonia Bird fait partie des rares réalisatrices à avoir su prouver qu'elle pouvait largement faire aussi bien que ses homologues masculins dans le cinéma de genre. Dans la même catégorie, on peut citer Kathryn Bigelow (Point Break, Near Dark, Strange Days) et Catherine Hardwicke (Thirteen, Lords of Dogtown). Car en effet qui pourrait croire que derrière cet incroyable film mêlant humour noir, western et gore se cache une femme. Aucun propos misogyne de ma part, j'adore les femmes au cinéma, surtout dans les pornos. Sorti en France à l'arrache pendant les vacances d'été par un de ces nombreux distributeurs peu scrupuleux désirant se débarrasser des films dont il ne sait pas quoi faire, Vorace est un petit bijou. Piochant dans à peu près tous les genres imaginables, il est normal qu'il plaise à un amateur de cinéma bis comme moi. Même si là on a plutôt à faire à du bis à gros budget. Malgré tout, l'esprit est présent à chaque scène du film. Une volonté de surprendre, de ne jamais prendre le spectateur dans le sens du poil. Choses qu'ont oublié les grands pontes hollywoodiens depuis belle lurette. Quand on lit les pays ayant alloué de l'argent à la production du film, ça laisse songeur : République Tchèque, Angleterre, Mexique, Etats-Unis et Slovaquie.

8 - Les Affranchis (Goodfellas), 1990, Martin Scorsese
Il a été très dur de choisir quel film de Scorsese j'allais citer. Finalement, j'ai décidé de mettre celui devant lequel j'ai pris le plus de plaisir. Goodfellas, c'est son encyclopédie, un résumé de son talent, de sa carrière, de son style. 2h20 de pur bonheur. Cet homme maitrise le rythme comme personne et a compris que la musique jouait pour beaucoup dans la capacité d'un film à ne jamais devenir ennuyeux. Alors que j'adore Bobby, j'ai paradoxalement choisi un film où il ne joue pas le premier rôle. Mais on ne perd pas au change avec un formidable Ray Liotta, qui touche ici à la grâce. Goodfellas est un film décomplexé, jouant beaucoup sur la cool attitude. C'est également un formidable film sur le mal. Pas le mal dont on se repend mais celui qu'on regrette de ne jamais pouvoir refaire : "I'm an average nobody. I get to live the rest of my life like a schnook." Je n'ai pas envie d'en parler plus, trop de détails s'entrechoquent dans ma petite tête et ça risquerait de finir en un long pavé illisible et puant l'emballement excessif.

7 - Assaut (Assault on Precinct 13), 1976, John Carpenter
Quand le remake est sorti cette année, je me suis précipité dans les salles obscures. Pourquoi n'aurais-je pas profité de la chance de pouvoir assister à ce formidable spectacle ayant marqué mes yeux d'amoureux de cinéma, même si ce n'était pas l'original, c'était déjà ça. Pourtant, avec Jean-François Richet derrière la caméra, j'aurais dû me douter que le résultat serait si médiocre. Fade, sans personnalité aucune et aussi sommaire que n'importe quel direct-to-video d'action. Toutefois, la violence sèche dont fait preuve le film lors de certaines séquences fait plaisir à voir et fait un peu la nique à toutes ces production aseptisées sortant à la chaine. Mais j'ai une excuse, j'ai fait confiance à Big John qui a soit-disant adoré le film lors d'une projection privé allant jusqu'à serrer Richet dans ses bras. Il me fait un peu peur ces derniers temps quand même, après le semi-ratage de Ghost of Mars, ça, le remake de The Fog qu'il produit lui-même et le scénario de son prochain film, je suis un peu effondré à l'idée de penser que jamais il ne fera son grand retour.
Par rapport au film en lui-même, je reviendrai uniquement sur la séquence d'exposition, soit les 20 premières minutes. Toute cette partie est un monument de cinéma et est souvent cité dans les écoles quant à la perfection de sa gestion du temps et de l'espace. Un tour de maître sachant qu'il ne s'agit que du premier long-métrage "professionnel" de Carpenter (Dark Star étant son film de fin d'étude).

6 - Croix de Fer (Cross of Iron), 1977, Sam Peckinpah
J'y ai déjà fait allusion à deux reprises (sinon plus) sur le blog, alors ceux qui ne savent toujours pas de quoi il s'agit n'ont qu'à aller chercher une branche de buisson et s'auto-flageller sur le bord du Gange. Pourquoi le Gange ? Et bien tout simplement parce qu'il y a beaucoup trop de monde à Eurodisney en été. Comment ça ça n'explique rien ?
Non, en 1977 tout n'avait pas déjà été dit sur la seconde guerre mondiale. Bloody Sam n'était pas encore passé par là. Chose assez osée, le film se place du point de vue de l'armée allemande au niveau du front russe. Cela permet d'assister aux différents états d'âme des soldats dont beaucoup se demandent ce qu'ils fichent bien là et n'hésite pas à critiquer ouvertement Hitler et sa politique. Tant de thèmes sont brassés durant le film qu'il serait vain de tous les citer, mais on a entre autres : l'arrivisme, la course aux médailles, le destin des soldats, le sort des mutilés de guerre, l'incompréhension face au carnage... En résulte un film jusqu'au-boutiste, sans concession et critiquant ouvertement le monde militaire (ce qui valut à Sammy de se faire encore de nouveaux ennemis). Alors pourquoi, oui pourquoi, tu nous a fait ce désastreux Convoi l'année suivante ? POURQUOOOOOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ?!

Hänschen klein
Geht allein
In die weite Welt hinein.
Stock und Hut
Steht im gut,
Ist gar wohlgemut.
Aber Mama weinet sehr,
Hat ja nun kein Hänschen mehr!
"Wünsch dir Glück!"
Sagt ihr Blick,
"Kehr' nur bald zurück!"

Ceci conclue parfaitement ce que je pense de tout ça.

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