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Shoot and Kill
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Shoot and Kill
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23 juin 2005

Le Convoi (Convoy), 1978, Sam Peckinpah, USA

convoySynopsis :
Lors d'une rixe dans un bar, des routiers mettent à mal la police du comté. Les joyeux lurons décident alors de vite changer d'état et créent un convoi. De kilomètres en kilomètres, celui-ci se rallonge pour accueillir de nouvelles têtes jusqu'à ce que cela devienne un évènement national et attire la sympathie des foules.

J'ai toujours confondu Convoy avec Le Convoi de la Peur (Sorcerer, 1977) de William Friedkin. Uniquement à cause du titre donc. Parce que là où Convoy est un honnête divertissement, Sorcerer (remake du Salaire de la Peur d' Henri-George Clouzot) est un summum de stress et d'émotions fortes. Regardez la scène du pont un soir d'orage et croyez-moi, la coeur va dérouiller. Avec Bloody Sam derrière les commandes on peut s'attendre au minimum à un film plein de rage et politiquement incorrect mais là, rien de tout ça. On suit simplement les tribulations picaresques de routiers sympas (les routiers sont toujours sympas, surtout quand ils sont costauds) se jouant de flicaillons pas très fûtés. En fait, quand on regarde la première demi-heure du film, on se demande si Convoy n'est pas l'inspiration directe des créateurs de Sheriff, Fais-Moi Peur. Sachant que la série a débuté l'année suivante, on peut effectivement se poser la question. Tout est là : les rednecks joviaux en salopette, les flics débiles et têtus, les poursuites en bagnoles, les cascades au ralenti (en l'occurence on a ici le droit à une traversée de toit puis de botte de foin). Le problème, c'est que ce navrant feuilleton vieillit de 10 000 ans tous les mois, et, hélas, il en est un peu de même pour le film. Il faut quand même se lever tôt pour se douter que Peckinpah en est le metteur en scène. D'autant plus qu'il réalisa son chef-d'oeuvre un an plus tôt : Croix de Fer (Cross of Iron, 1978 - 1 = 1977 CQFD). Le film de guerre ultime et inégalable avec un James Coburn plus pimpant que jamais.
Ici, on a tout de même des grandes gueules du ciné US des 70's : Kris Kristofferson et Ernest Borgnine. Impeccables dans leurs rôles respectifs, ils ont le mérite de tirer le film vers le haut. On s'ennuie quand même pas mal et ça fait donc plaisir de voir d'un côté un KK (tout chaud) jouant les baroudeurs blasés et de l'autre, un EB cabotinant comme c'est pas possible. A savoir que le scénario est inspiré des paroles d'une chanson (que l'on entend à plusieurs reprises pendant le film), il ne faut donc pas s'attendre à une enfilade de rebondissements. Niveau mise en scène, en dehors de deux trois tics inhérents à Peckinpah (séquence speedées en montage alterné ultra-cut), c'est vraiment le minimum syndical. Sammy entamait la dernière ligne droite de son anarchique carrière. Des films sympathiques mais ne dépassant jamais le cadre du simple divertissement. Il est loin le temps de The Wild Bunch, Straw Dogs et The Getaway...

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Commentaires
D
Sachant que la personne à droite est une femme, on ne peut pas faire plus difficilement gay.<br /> <br /> Quand aux talents vocaux de Krissounet, j'en ai absolument aucune idée. Par contre, Ernest Borgnine danse très bien la mazourka en bas de chez moi.
W
L'affiche fait quand meme vachement penser a un film porno gay,Kris Kristofferson n'a pas fait des chansons aussi???
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